Toiture végétale

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 Avantages

- Rapidité d’exécution.

- Prix intéressant, en fonction de l'option choisie.

- Assez facile à réaliser.

- Rôle de climatiseur en été, et légèrement isolant en hivers.

- Retarde l'eau de pluie (effet positif contre les inondations).

- Très bonne intégration paysagère.

- Très bon bilan environnementale: peu d'énergie grise, présence de plantes, stockage de carbone...

 Inconvénients

- Plutôt adapté aux toiture en faible pente.

- Nécessité une charpente renforcée pour les toitures intensives.

- Légère entretien, voir important pour les toitures intensives.

- Parfois difficile à faire accepter en permis de construire.

- Produit d'étanchéité d'origine non naturelle (EPDM).

- Les eaux de pluie récupérées (seulement en cas de forte pluie) sont troubles.

Il y a 3 catégorie de toiture végétale:

-  Les toiture dites extensives (de 4 à 15 cm) : il y'a peu de substrat, elle font le même poids qu'une toiture traditionnelle, la végétation est composée de plantes grasses, elle nécessite peu d'entretien.

- Les toitures dites semi-intensives (de 12 à 30 cm): Le substrat est plus épais, elle peut recevoir des plantes moins résistantes à la sécheresse, elle nécessite d'être arrosées, elle sont beaucoup plus lourdes et nécessite un entretien régulier.

- Les toitures intensives (>30 cm): Il s'agit d'un sol à part entière qui peut recevoir tout type de plantes, voir même des arbres. Attention au poids pour la structure!

Nous optons systématiquement pour la 1er solution, car le gain qu'apporte un substrat plus important (meilleurs protection thermique en été, et un peu en hivers) ne justifie pas le surcoût de la construction (en général due à une structure qui doit être surdimensionnée).

Dans les cas, la technique d'étanchéité est la même.

Les précautions à prendre:

Une toiture végétale peut se poser aussi bien sur une dalle béton, que sur une dalle bois.

Pour les puristes, l’étanchéité de ce type de toiture est régie par le DTU 43-4 étanchéité toiture.

La réalisation d'une tel toiture demande de faire attention:

- Bien dimensionner la structure porteuse, comme pour toute toiture.

- La toiture doit-être légèrement incliné, nous  recommandons au moins 3% de pente.

- Ajouter un isolant sous la toiture (écologique bien évidemment), elle ne suffit pas à isoler correctement un bâtiment en hivers.

- Le revêtement étant étanche à l'eau et à la vapeur d'eau, il faut ménager une ventilation sur l'isolant pour qu'il respire. La réalisation de "toiture chaude" (sans lame d'air ventilée) est possible, mais demande quelques précautions..

- La pose de l'étanchéité doit se faire dans les règles de l'art. En particulier le percement de cette toiture.

- Il faut une sortie d'évacuation des eaux pluviales (même 2 selon de DTU).

- Il faut un drain en périphérie du substrat.

- Les eaux de pluies sont un peu trouble, s'il elle ne sont pas évacuer par une gouttière, elle peuvent salir le mur.

Le dernier guide 2020  "Toitures terrasses bois" du CNDB, vous résume des dernières modes constructifs qui réponde aux normes en vigueurs dans le bâtiment.

Toiture chaude ou toiture froide?

On parle de toiture froide quand la toiture n'est pas isolé sous l'étanchéité. Par exemple quand il y a un vide d'air ventilé entre l'isolant et l'étanchéité.

C'est le cas présenté ici. C'est la solution la plus sécurisante, car on est certain que notre isolant va bien respirer et qu'il n’y aura pas de condensation sous l'étanchéité. Mais on perd un peu des avantages thermique de la végétalisation.

On parle de toiture chaude, quand l'étanchéité est posé directement sur l'isolant.

Dans ce cas, l'isolant doit être résistant à l'humidité (liège ou synthétique), et protégé par un pare-vapeur adapté en dessous.

Il est possible d'utiliser des isolants naturels autre que le liège, en utilisant un frein-vapeur hygroréglable. Mais cela demande une étude spécifique par un bureau d'étude thermique. C'est un peu technique.

Ce n'est pas une solution que nous recommandons. Mais elle est parfois la seule en rénovation d'une toiture plate en béton par exemple.

Vous trouverez des vidéos de ces 2 cas de figures en bas de cette page.

 

Et le poids?

Le poids du substrat sec n'est pas forcément plus important que pour une toiture en tuile. Mais, il faut compter l'eau que pourra retenir ce type de toiture.

Il faut compter entre 10 à 15kg/cm/m2

Pour les toitures extensives: comptez entre 60 et 180 kg/m2.

Pour les semi-extensives: de 150 à 350 kg/m2.

Dans le cas de toiture intensives, on dépasse les 350kg/m2. L'ossature bois devient un peu compliqué.

Les différentes couches en toiture froide:

Exemple étanchéité toiture en EPDM (chantier CCPLD à Cavaillon)

Voici en générale la composition des différentes couches de la toiture, du haut vers le bas:

Végétalisation avec des plantes grasses

 

 Une grande gamme de végétaux résistants à la sécheresse est utilisables .

Son rôle de climatiseur n'est efficace que tant que le substrat est humide. On peut prévoir un légère arrosage durant l'été. Des eaux grises peu chargées peuvent convenir.

Végétalisation en bottes de paille

 

 Plus simple est rapide à réaliser, elle est aussi plus lourde.

Les bottes de paille finissent par se décomposer et laisse place à un substrat épais sur lequel pousse naturellement des plantes.

Attention la 1er année à mouiller les bottes en cas de climat sec, car elle reste un matériaux combustible.

L’étanchéité:

Nous vous conseillons l'utilisation de membrane EPDM. C'est un peu comme de la chambre à air. On l’achète à la taille de la toiture, ce qui évite d'avoir à faire des joins (qui doivent se faire par soudure à chaud, ou à froid  avec des jonctions spéciales).

Mais attention il y'a différentes qualités. Elle doit être traité anti-UV, et recevoir un traitement spéciale antiracinaire et pour que la colle adhère. Sont épaisseur doit être d'au moins 1,2mm. Éviter l'EPDM pour bassin, moins chère mais de moindre qualité.

Il existe toutes sortie d’accessoires pour les angles, les remontés sur les bords, les sorties de toiture et évacuation d'eau.

La bâche doit être collé avec une colle est à base de néoprène. C'est une colle contacte, qui demande un double encollage, un certain coup de main et de respirer des solvants pendant la pose! (le port d'un masque est fortement recommandé).

Il existe désormais une colle acrylique, sans solvant et à prise lente et à simple encollage. Beaucoup plus facile à utiliser, elle est incontournable pour les grandes surfaces. Toutefois elle colle moins fort, il faudra parfois utiliser de la colle de néoprène sur les acrotères en maçonnerie.

Attention au delà de 60m2, il faut coller une bande périmétrique sur les bords, car la bâche se tend au bout de quelques années et peut se décoller de l’acrotère, ce qui la rend plus fragile.

Les largeurs standard de la bâche EPDM sont les suivantes:    3.05 m / 4.58 m / 6.10 m / 5.08 m / 7.62 m / 9.15 m / 12.20 m.  . Jusqu' à 30m de long.

N'oublier pas de comptabilisé les remontés sur les acrotères.

Il existe aussi une membrane TPO, mais nous ne l'avons pas essayé.

Nous déconseillons, les revêtements à base de bitume. Moins fiables, plus délicat à poser et source de pollution des eaux de pluie.

L’acrotère:

C'est la périphérie du toit qui dépasse.

On réalise un acrotère de faible épaisseur, qui fait la taille du substrat (<10 cm), de façon à ce que les plantes puissent être visible du sol, et que certaines espèces puissent pendre sur le rebord. Le DTU impose 15 cm minimum (c'est un peu trop si on veut voir les plantes d'en bas, et nous n'avons aucune explication à cette hauteur de 15cm).

Nous préferons utiliser un simple chevron fixé sur la dalle bois.

L'EPDM le recouvre ensuite, cette opération nécessite un double encollage et une découpe particulière dans les angles.

Une couvertine est ensuite posé sur cette acrotère pour finir proprement et cacher l'EPDM à cette endroit. Elle peut être en zinc ou en bac acier.

Les évacuations sont faites dans le même matériaux, il existe des manchons fait exprès.

Evacuation est trop plein:

Il existe des accésoires spécifique pour evacuer les eaux pluviales au travail de la bâche. Des sorties soient rondes soient rectangulaires.

Comment calculer le diamétre de la sortie d'évacuation d'eau pluviale.

Ce calcul dépend de la pluviométrie de votre région, la pente de votre toit et la surface de votre toiture.

En règle générale :

-    pour les toitures en pente de 35 à 80 m², on prévoit un diamètre de 80 mm minimum pour la chute.

 -   100 mm et jusqu’à 40 cm pour les toitures de plus de 80 m² ;

-    pour 60 m², le débit d’eau devra être de 2,6 l/s, 4,6 l/s pour une toiture en pente de 90 m² et 7,5 l/s pour 130 m².

Il faut aussi prévoir un trop plein situé à 5cm du niveau du plancher de la toiture.

Il en va de même pour les sorties de toiture comme les VMC et sortie de cheminé, il existe pleins d'accessoires, il 

Toitures en pente:

La toiture végétal est adapté à des toitures plates, mais peut se faire sur des toitures en pente. Il n'y a pas vraiment de limite puis que l'on fait aussi des murs végétalisés. Mais il est recommandé d'avoir au moins 1% de pente pour bien evacuer l'eau de pluie.

Concrètement à partir de 18% , il faut commencer réfléchir à un système complémentaire pour accrocher le substrat.

Cela va de la simple toile de jute pour de faibles pente, à des systèmes plus complexe, des exemples dans ce document.

Les vidéos de pose de l'EPDM

Pose de l'EPDM en toiture froide: Partie 1

Pose de l'EPDM en toiture froide: Partie 2

Pose de l'EPDM en toiture chaude: Partie 1

La pose du frein vapeur et de l'isolant , pas écologique du tout.

On peut mettre du liège à la place.

Pose de l'EPDM en toiture chaude: Partie 2